Mais de toute façon, engendrer, allaiter ne sont pas des activités, ce sont des fonctions naturelles; aucun projet n'y est engagé; c'est pourquoi la femme n'y trouve pas le motif d'une affirmation hautaine de son existence; elle subit passivement ...
La fécondité absurde de la femme l'empêchait de participer activement à l'accroissement de ces ressources tandis qu'elle créait indéfiniment de nouveaux besoins.
Tous les enfants essaient de compenser la séparation du sevrage par des conduites de séduction et de parade; on oblige le garçon à dépasser ce stade, on le délivre de son narcissisme en le fixant sur son pénis; tandis que la fillette est confi...
Si, bien avant la puberté, et parfois même dès sa toute petite enfance, elle nous apparaît déjà comme sexuellement specifiée, ce n'est pas que de mystérieux instincts immédiatement la vouent à la passivité, à la coquetterie, à la materni...
En tant qu'il existe pour soi l'enfant ne saurait se saisir comme sexuellement différencié. (...) C'est à travers les yeux, les mains, non par les paties sexuelles qu'ils appréhendent l'univers.
L'ideologie chrétienne n'a pas peu contribué à l'oppression de la femme.
Une éthique véritablement socialiste, c'est-à-dire qui cherche la justice sans supprimer la liberté, qui impose aux individus des charges mais sans abolir l'individualité, se trouvera fort embarrassée par les problèmes que pose la condition de...
Législateurs, prêtres, philosophes, écrivains, savants se sont acharnés à démontrer que la condition subordonnée de la femme était voulue dans le ciel et profitable à la terre.
On nous exhorte: 'Soyez femmes, restez femmes, devenez femmes.' Tout être humain femelle n'est donc pas nécessairament une femme; il lui faut participer à cette réalité mystérieuse et menacée qu'est la féminité. (...) Celle-ci est-elle sécr...
Il y a toujours eu des femmes; elles sont femmes par leur structure physiologique; aussi loin que l'histoire remonte, elles ont toujours été subordinnées à l'homme; leur dépendance n'est pas la conséquence d'un événement ou d'un devenir, elle...
L'action des femmes n'a jamais été qu'une agitation symbolique; elles n'ont gagné que ce que les hommes ont bien voulu leur concéder; elles n'ont rien pris: elles ont reçu.
Dès l'origine de l'humanité, leur privilège biologique a permis aux mâles de s'affirmer seuls comme sujets souverains; ils n'ont jamais abdiqué ce privilège (...) Condamnée à jouer le rôle de l'Autre, la femme était aussi condamnée à ne p...
On s'empresse de les décharger de toute tâche pénible et de tout souci: c'est les délivrer du même coup de toute responsabilité. On espère qu'ainsi dupées, séduites par la facilité de leur condition, elles accepteront le rôle de mère et d...
Le sens de la toilette féminine est manifest: il s'agit de se 'parer' et se parer c'est s'offrir; les feministes hétérosexuelles se sont montrées naguère sur ce point aussi intransiseantes que les lesbiennes: elles refusaient de faire d'elles-m�...
Elles [Rosa Luxembourg, Marie Curie] démontrent avec éclat que ce n'est pas l'infériorité des femmes qui a déterminé leur insignifiance historique: c'est leur insignifiance historique qui les a vouées à l'infériorité.
Mais en fait les voix féminines se taisent là où commence l'action concrète; elles ont pu susciter des guerres, non suggérer la tactique d'une bataille; elles n'ont guère orienté la politique que dans la mesure où la politique se réduisait �...
Le pays latins, comme les pays d'Orient, oppriment la femme par le rigueur des moeurs encore plus que par celle des lois.
Le privilège économique détenu par les hommes, leur valeur sociale, le prestige du mariage, l'utilité d'un appui masculin, tout engage les femmes à vouloir ardenment plaire aux hommes. Elles sont encore dans l'ensemble en situation de vassalité...